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© Stéphane Compoint
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Gravelines : Les ouvrages d’histoire gardent le souvenir nostalgique du premier beffroi édifié en 1608, « à l’élévation pittoresque avec ses baies variées, ses encorbellements, sa corniche supérieure». Toutefois, lézardé sur ses quatre faces et accusé de «défigurer la place», on le rase en 1821. Lui succède le beffroi actuel dont la construction s’achève en 1827. Il reprend la silhouette de l’ancien bâtiment, mais présente un aspect beaucoup plus austère avec ses briques jaunes et sa façade lisse. En 1901, le dernier des trois étages menace ruine. On renouvelle la couverture, on refait l’entablement en pierre aux angles, on fixe une grille métallique qui fait office de balcon, on place une girouette au-dessus du lanternon. Les travaux se terminent en 1903. Pendant plus de trois siècles, l’horloge du beffroi rythme la vie de cette ville de garnison. Encore aujourd’hui, elle est remontée manuellement tous les huit jours et fonctionne grâce à un système de trois poids métalliques qui entraînent les deux cloches. On y accède par un escalier étroit. Symbole des libertés communales, le beffroi joue aussi un rôle plus inattendu. Avant la construction du phare de Petit-Fort-Philippe en 1835, il sert de point de repère aux marins. Les cartes marines actuelles le signalent toujours.
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