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© Stéphane Compoint
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Lille : Le beffroi de Lille – celui de l’hôtel de ville à ne pas confondre avec celui qui surplombe la Chambre de commerce, la Nouvelle bourse érigée par Louis-Marie Cordonnier à partir de 1906 –, relève davantage du gratte-ciel des Temps modernes que de l’historique et flamande «tour de défense» (l’étymologie vient du vieil allemand) avec ses symboliques de liberté urbaine. Elevé entre1929 et 1932 sur les plans de l’architecte Émile Dubuisson, il est l’un des plus récents de Flandre et le plus haut, culminant à 106 mètres. Gratte-ciel bien plus que beffroi néo-médiéval, cette tour quadrangulaire est une masse de béton recouvert de pierre artificielle et de briques de couleurs. Au sommet, un phare, visible à une trentaine de kilomètres, éclaire la nuit depuis le 16octobre 1932. C’est Roger Salengro au tout début de son second mandat, qui, dit-on, avait imposé un beffroi pour le nouvel hôtel de ville élevé pour remplacer celui de la place Rihour détruit en 1916. Comme une permanence des très anciennes symboliques liées à l’histoire urbaine et marquées, ici, par les statues (signées Carlo Sarrabezolles) de ces bons Lydéric et Phinaert à la base de l’édifice. Tout y est: les feuillages pour le château du Buc, royaume de Phinaert, la hache et le faucon de Lydéric, la fleur de Lys de Lille. La légende et les symboles en béton armé.
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