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© Stéphane Compoint
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Si le beffroi de Calais devait être un symbole, ce serait un trait d’union. En effet, la tour située au bout de l’hôtel de ville est née de la fusion des deux anciennes villes qui constituent le Calais d’aujourd’hui. En 1885, les édiles décident d’unir Calais (aujourd’hui Calais-nord) et Saint-Pierre. Un hôtel de ville commun sera construit, à la jonction des deux quartiers, sur la «plaine du Sahara», grand espace sablonneux face au parc Saint-Pierre. Faute de financements, il faudra attendre 1912 avant de voir les travaux démarrer. Les élus ont voté un emprunt de 1,249 million de francs de l’époque. Ils confient la construction à l’architecte dunkerquois Louis Debrouwer. L’hôtel de ville et le beffroi ne sont inaugurés qu’en 1925. Entretemps, la Première Guerre mondiale est passée par là; le beffroi a souffert, perforé par un obus. Classé à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques, le beffroi a la particularité d’avoir une structure en béton armé; un choix justifié par la nature du sol et le risque de tempêtes. Louis Debrouwer opte pour le style néo-flamand pour orner le beffroi calaisien. Le parement est composé de briques creuses rouges de Courtrai et de sculptures de pierres blanches. Le sommet de la tour est doté d’une multitude de clochetons très ouvragés et recouvert d’ardoise. Tout en haut, un dragon de cuivre repoussé veille sur Calais unifiée.
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