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© Stéphane Compoint
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Dunkerque : beffroi de Saint-Eloi :
Depuis deux siècles, le beffroi de Dunkerque est définitivement séparé de son église, dédiée à saint Éloi. Construit en brique du pays vers 1450, le beffroi, tour parfaitement carrée, mincit au fur et à mesure qu’il s’élève: quinze mètres à la base, huit mètres au sommet. En 1558, lors du siège de Dunkerque l’Espagnol par les troupes françaises du maréchal de Thermes, un incendie ravage l’église mais pas la tour qui sert d’amer pour les marins et de clocher à l’église. La reconstruction de celle-ci scelle le divorce avec la tour: un passage voûté est percé. Il ne cessera de s’élargir. En 1783, la rupture est consommée: la réfection de Saint-Éloi par Victor Louis lui donne un nouveau péristyle, à son tour démoli un siècle plus tard, avant que l’architecte Van Moë ne lui donne la façade néogothique qui est encore la sienne aujourd’hui. Après la Grande Guerre qui a tant fait souffrir Dunkerque et son église, la municipalité décide de placer au pied de la tour un monument en hommage aux enfants morts pour la patrie. En 1923, Raymond Poincaré, chef du gouvernement, inaugure le cénotaphe renfermant le parchemin où figurent les noms des 1 500 poilus de Dunkerque. De la plate-forme du beffroi de Saint-Éloi, le visiteur peut voir s’élever un autre beffroi, communal cette fois: celui de l’hôtel de ville, édifié en 1901.
Hauteur: 58m. Un ascenseur mène au 5e étage, reste alors à gravir une soixantaine de marches. Le carillon actuel, qui date de 1962, se compose de 48 cloches.
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