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© Stéphane Compoint
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Porte de Brandebourg et Pariser Platz. Pendant la division de l’Allemagne et de Berlin, la porte de Brandebourg, ancienne porte et emblème de la ville, se trouvait dans le secteur soviétique. La Pariser Platz faisait partie du No Man’s Land et n’était pas accessible au public. La seconde guerre mondiale avait transformé ce centre de vie politique et culturelle florissant en friche urbaine. Les décombres des bâtiments bombardés ne furent démolis et évacués qu’au fil du temps et son réaménagement ne furent jamais prévu. Durant la fameuse nuit du 13 août 1961, la Pariser Platz fut envahie de blindés légers et de véhicules de police anti-manifestation équipés de canons à eau. Les membres des milices ouvrières formèrent un cordon hermétique devant la porte de Brandebourg, empêchant le passage de leurs concitoyens à Berlin-Ouest. Dans les mois qui suivirent, les barrières de démarcation provisoires furent remplacées par un mur d’arrière-plan, un mur extérieur, des pylônes électriques et des miradors. Devant la porte de Brandebourg, le mur était épais de trois mètres, ce qui en faisait également un barrage anti-blindé. Le renforcement du dispositif frontalier a encapsulé la Pariser Platz dans le No Man’s Land. Là aussi, l’ancien tracé du mur est aujourd’hui matérialisé au sol par une double bande de pavés. Konrad Adenauer, John F. Kennedy (« nous sommes tous berlinois ! »), Michael Gorbatschev, Ronald Reagan, ainsi que de nombreux autres dignitaires officiels venus de l’Est et de l’Ouest visitèrent le mur de Berlin à cet endroit. Le 22 décembre 1989, soit six semaines après la chute du mur, les autorités de RDA ouvrirent un poste-frontière supplémentaire à la Pariser Platz, libérant de nouveau l’accès et le passage à travers la porte de Brandebourg.
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