|
|
|
© Stéphane Compoint
|
La langue méroïtique, « l'étrusque de l'Afrique », reste à élucider et demeure l'un des grands défis du déchiffrement des civilisations disparues. C'est à partir du IIe siècle av. J.-C. qu'apparaît à Méroé une écriture spécifique, qui se traduit par l'abandon des hiéroglyphes égyptiens au profit notamment de 23 signes alphabétiques nouveaux, proches de l'écriture égyptienne cursive (usage courant) et des hiéroglyphes égyptiens (usage royal et cultuel). On peut donc lire les textes, mais on ne les comprend toujours pas.
Cette stèle en calcaire est l'une des deux plus imposantes découvertes à Méroé. En haut, on distingue une double scène représentant des personnages royaux. Le reste de l'espace est occupé par une écriture cursive, qui est l'un des plus longs textes connus en méroïtique, et toujours indéchiffré à part les noms reconnaissables de la reine Amaniremas et du prince Akinidad. Il pourrait s’agir d'une commémoration de la victoire de l'armée de Méroé sur les provinces romaines autour de la première cataracte (Assouan) aux alentours de 24 après JC.
|
|
|
|