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© Stéphane Compoint
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Ancien poste-frontière Bornholmer Strasse. Il fut celui situé le plus au nord, parmi les sept postes-frontières intra-muros, destiné aux ressortissants ouest-allemands désirant se rendre à Berlin-Est. La gare était divisée et murée en deux. Après l’annonce de l’ouverture des frontières par un secrétaire du parti de RDA lors d’une conférence de presse le soir du 9 novembre 1989, de plus en plus de Berlinois de l’Est se rassemblèrent devant les postes-frontières vers Berlin-Ouest, afin de faire un usage immédiat de leur nouveau droit. C’est ainsi que les premiers Berlinois de l’Est gagnèrent Berlin-Ouest par le poste-frontière Bornholmer Strasse. Le directeur des douanes fit annuler leurs passeports et leur ôta leur nationalité sans les en informer. Face à l’affluence croissante des candidats au départ, la direction de ce poste-frontière fut rapidement débordée. Deux heures seulement après le premier passage, il fut décidé d’«ouvrir les vannes» et, en l’espace d’une heure seulement, vingt mille personnes franchirent le poste frontière sans aucun contrôle d’identité. Aujourd’hui, l’itinéraire du mur autour de Berlin passe sous le pont et suit le tracé de l’ancien chemin de ronde. Au beau milieu du pont Bornholmer Brücke, à l’exact emplacement du mur, un meuble insolite de couleur rouge, œuvre des artistes Twin Gabriel : cette invitation à venir s’asseoir porte le titre «Mind the Gap» (Attention au Trou), en référence au No Man’s Land qui séparait les deux parties de la ville.
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