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© Stéphane Compoint
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Vestiges sur la Niederkirchner strasse. Ce micro quartier occupe une place particulière dans l'histoire allemande du XXème siècle. Entre 1933 et 1945, la Niederkirchner strasse accueillit les principales instances du pouvoir national-socialiste, à proximité du siège historique du gouvernement. L’actuel chantier (en avant plan) abritait le quartier général de la Gestapo ainsi que le ministère de la sûreté intérieure du Reich, créé par les nazis (photo 54, des vestiges de cellules souterraines où se tenaient tortures et interrogatoires). A gauche, l'hôtel du Prince Albrecht était le siège des SS. En arrière plan, le bâtiment abritait auparavant le ministère de l'aéronautique du Reich, dirigé par Goering. L'histoire de ce lieu, à partir duquel les nazis planifièrent le régime de terreur qu'ils allaient faire régner en Europe, est résumée par l'exposition "topographie de la terreur", visible entre les vestiges des murs de fondation de l'ancien siège de la Gestapo, bombardé et détruit à la fin de la seconde guerre mondiale. Grâce à l’initiative du personnel de ce centre, une portion de mur, initialement destinée à la destruction, a pu être conservée et classée au patrimoine des monuments historiques en 1990. Le terrain comporte un tronçon de mur long de 200 mètres. Du côté occidental, le mur regorgeait de slogans et autres revendications. On y retrouvait souvent l'inscription " A bas le mur!", qui reflétait le sentiment qu'inspirait le mur à la population de Berlin-Ouest. Le tronçon conservé a subi les attaques des chasseurs de souvenirs, appelés pics, et de leurs burins. En de nombreux endroits, cette portion de mur, aujourd’hui protégée du public par un enclos, est dépecée et désossée jusqu'à son armature d'acier. Dénommé autrefois mur frontalier de "type 75", ce mur est la quatrième génération d'ouvrage, construite à partir du milieu des années 70. Il est composé de segments verticaux en forme de L, haut de 3,60 mètres, large de 1,20 mètre, qui était coiffé par un rouleau en amiante de 40 cm de diamètre. Grâce à son socle, ce mur présentait l'avantage de pouvoir être installé sur tous les types de terrains stabilisés sans fondations en profondeur. Plus résistant que le modèle de génération précédente, il était quasiment infranchissable pour un véhicule et d'un aspect extérieur (vers l'Ouest) plus soigné.
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